Épisode 44 : Vivre l'inclusion


Cette semaine, sur Grandir Ensemble, Alexandra a eu le plaisir de recevoir Anne Kiraly-Francoeur et Andréanne Quenneville, qui vivent toutes deux avec des différences. Anne est une personne de petite taille et elle travaille actuellement comme bibliothécaire. De son côté, Andréanne est étudiante en médecine à l’université et vit avec une douance jumelée à un TDAH (donc une double exceptionnalité).
Dans cet épisode, elles nous parlent de leur parcours et nous partagent leur expérience tant dans leur scolarité que dans leur quotidien. Elles nous parlent également de l’importance de nommer leur différence et abordent l’acceptation de soi ainsi que leur relation avec les autres.
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Comment se vit l’inclusion des personnes ayant des différences?
Dans ce résumé de l’épisode du podcast Grandir Ensemble, vous retrouverez les témoignages d’Anne Kiraly-Francoeur et Andréanne Quenneville sur leur vie en tant que personnes avec des différences. Anne, qui travaille comme bibliothécaire, a le syndrome de Meier-Gorlin : elle est caractérisée comme une personne de petite taille. Andréanne est étudiante en médecine à l’Université de Sherbrooke et vit avec une douance jumelée à un TDAH appelée double exceptionnalité. Les deux femmes partagent leur expérience et nous parlent de leur parcours tant durant leur scolarité que dans leur quotidien d’aujourd’hui. Elles nous parlent également de l’importance de nommer sa différence et abordent l’acceptation de soi ainsi que leur relation avec les autres.
L’importance de nommer sa différence
Autant pour Anne que pour Andréanne, avoir un diagnostic leur permettant de nommer leur différence a été une étape cruciale. Pour elles, cela les a aidées à mieux se comprendre, à mieux comprendre ce qu’elles ressentaient et à mieux s’accepter. Cela leur a permis de mieux comprendre la réaction des autres au travers de leur expérience passée et de trouver des explications par rapport à ce qu’elles ont pu ressentir.
Pour Anne, c’était aussi important d’avoir un diagnostic à donner en réponse aux questions de son entourage et des personnes qu’elle rencontrait. Pour Andréanne, c’était comme « une validité » de ce qu’elle vivait ou ressentait.
Pouvoir nommer leur différence leur a également permis de rejoindre des communautés qui rencontrent les mêmes défis et vivent des situations similaires aux leurs, mais aussi d’effectuer des recherches pour mieux s’adapter ou mieux se préparer à ces diverses situations.
Accepter sa différence
Tout le monde est différent au sens propre du terme.
Anne l’affirme, cela ne la dérange pas qu’on dise qu’elle est différente, car cette différence fait partie de son identité. Pour elle, il ne faut pas l’oublier, il faut au contraire l’aimer cette différence.
Andréanne la rejoint sur l’importance de s’accepter et d’accepter cette différence qui fait partie de soi. Pour elle, cela passe également par le fait d’identifier ses qualités et ses défis afin de bien comprendre qui l’on est pour mieux s’accepter.
Pour toutes les deux, l’acceptation de soi et l’amour de soi sont essentiels et s’avèrent le travail d’une vie. Il faut donc accepter de voir ses différences. Ce cheminement se fait en partie seul, mais aussi et grâce à l’aide de son entourage, de ses amis et de tous les gestes simples de gentillesse des personnes qui croisent notre chemin. Pour Anne, un geste tout petit de gentillesse peut être tellement marquant pour permettre de s’ouvrir aux autres et pouvoir influencer de manière positive son amour de soi.
L’inclusion à l’école
Durant leur scolarité, Anne et Andréanne n’ont pas eu à faire face à de l’intimidation de façon intentionnelle. Cependant, différentes situations vécues ont été difficiles à vivre et ont parfois pu être perçues comme telles pour elles. Elles se sont parfois retrouvées mises à l’écart et ont dû affronter le regard des autres. Ces expériences ont été plus difficiles durant la période du secondaire, période où les jeunes se cherchent, cherchent leur place et ont un fort besoin d’appartenance à un groupe.
L’inclusion au travail
Anne travaille présentement en tant que bibliothécaire. Elle trouve encore difficile de s’affirmer sur ses besoins dans le contexte professionnel. En effet, elle a toujours l’impression de déranger ou encore d’avoir moins de chance que les autres au départ. Elle apprécie quand l’employeur prend l’initiative de lui demander quels sont ses besoins et comment il peut au mieux s’adapter. Elle trouve important que des cultures d’entreprises soient développées pour encourager l’adaptation dans les milieux de travail.
Pour Andréanne, son choix d’université s’est fait en fonction des adaptations proposées pour correspondre au mieux à ses besoins, notamment en matière de gestion de temps et d’autonomie. Elle aurait aimé avoir ces possibilités d’accommodation au primaire ou au secondaire, avoir cette possibilité d’y aller à son rythme et surtout d’être entourée de personnes renseignées sur sa différence.
Conclusion
Anne et Andréanne le reconnaissent, la société est construite pour des personnes qui ont une taille normale et qui ne sont pas hors normes. Même si l’on fait de plus en plus de sensibilisation et que plus d’efforts sont déployés pour inclure les personnes différentes, la société, les écoles et les entreprises devraient pouvoir offrir plus de choix et prendre plus d’initiatives en matière d’inclusion et d’accommodation. Sur le plan individuel, elles rappellent que chaque geste compte pour inclure les personnes différentes et participer à leur acceptation de soi.
Pour plus de détails, nous vous invitons à écouter l’intégralité du balado. Bonne écoute!